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La vie sentimentale d'un monstre
18 octobre 2010

there's no cloud in wonderland

Un an.

Quasiment un an sans écrire, une année entière sans pleurer sur mon sort sur ce petit bout de toile. Ça se fête, non ?

Je ne sais pas trop. J'aime écrire, j'aime vomir toutes ces choses qui rongent mon être... mais je n'en ai plus le temps (ou plutôt, je ne prends plus le temps).
Je viens de retomber sur mes pensées passées par pur hasard, et ça m'a rendu nostalgique. Et un peu surprise aussi.
Surprise de voir à quel point j'ai pu paraître malheureuse (ou peut-être l'étais-je vraiment ? c'est étrange comme le temps déforme les souvenirs, les embellit, les sublime - je déteste ça).

Bref, du coup j'ai décidé de passer, donner quelques nouvelles, histoire qu'un jour je me souvienne de tout ça. J'aime l'idée de poser des instants, des idées, des sentiments sur papier et de les retrouver des années plus tard. Découvrir une personne qui semble tellement différente de ce que je suis devenue, me re-découvrir en somme.

Alors voici ce qu'il en est aujourd'hui : je suis heureuse.
Pas totalement, pas constamment, il est évident que c'est impossible.
Mais j'ai la sensation d'avoir évoluer en quelque chose de mieux.
J'aime ma vie, bien que j'aie tendance à rendre les choses le plus compliqué possible.
Je suis un esprit torturé, c'est une chose que j'ai fini par comprendre lorsque j'ai eu tout ce dont j'avais toujours rêvé. Parfois j'ai envie de baisser les bras, j'ai envie d'abandonner ma course infernale vers le bonheur à cause de cette tare héréditaire. Heureusement, je reprends assez souvent le dessus.
Je disais donc, j'aime ma vie. J'aime le nid que nous nous sommes construit, j'aime le fait d'avoir du temps pour faire ce que j'ai envie, j'aime partager ce temps avec la personne que j'aime. J'ai la sensation d'avoir besoin de personne d'autre. J'ai la sensation qu'il comble l'immense vide que j'ai toujours ressenti.
Parallèlement, bizarrement, j'ai la sensation que depuis que je suis à ses côtés, j'ai commencé à faire le deuil de ma maman. Il aurait donc fallu trois ans pour que j'accepte enfin les choses ?

Je pense très souvent à elle depuis que je construis ma propre vie. Alors qu'avant j'avais tendance à refouler tous mes souvenirs, à refouler jusqu'à son existence même, (c'était d'ailleurs plus facilement supportable), je commence désormais à partager tous mes souvenirs à ses côtés, à dire tout haut à quel point elle a été une mère formidable, une personne au grand coeur. C'est très dur à supporter, et je pleure bien plus souvent, mais je crois que cette étape est nécessaire pour qu'enfin j'arrive à me développer en dehors de ce chagrin.
Je viens aussi récemment de perdre mon chat, que j'avais depuis l'enfance. Lorsque c'est arrivé, j'ai eu la sensation terrible que tous les gens qui m'entouraient, qui formaient comme une enceinte de protection, un cocon rassurant, commençaient à se dissoudre doucement pour me laisser seule dans un monde trop grand et trop effrayant. J'ai eu de la peine.
Mon père a de graves soucis de santé, et ça me pousse aussi beaucoup à réfléchir à ces dernières années où j'ai décidé de ne plus lui parler. J'ai l'impression de ne plus avoir de famille.

C'était la petite parenthèse malheureuse, parce qu'il en faut bien une !

Je ne sais pas si je réécrirai sur ce blog ou pas, je ne sais pas dans combien de temps, j'ai envie de lui dire adieu et de l'envoyer dans le néant. Oublier que j'ai été malheureuse.
Mais à quoi bon ?

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