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La vie sentimentale d'un monstre
8 mars 2008

Grisaille et jours heureux

Sur quoi base-t-on le bonheur ?
Sur le nombre d'amis ?
Sur le nombre d'heures de la journée où je suis occupée ?
Sur le nombre de sorties qu'on fait ?

Avant de dire "je suis malheureuse", j'ai simplement besoin de réfléchir là-dessus.
Réflechir sur LA conception du bonheur commune et MA conception du bonheur. Bien trop souvent j'ai tendance à les mélanger, à vouloir que ma conception colle parfaitement à la conception. Le résultat ? Je crois être malheureuse. Je crois seulement. Rien n'est plus faux. Si je m'interroge en mettant de côté tout le monde, je vois bien que ma petite vie me convient parfaitement.
Je SUIS heureuse. Mon problème réside simplement dans le fait que je n'arrive pas à ouvrir les yeux sur ce fait, alors je pars sans arrêt à la recherche du bonheur illusoire, celui qu'on me montre à la Tv, par exemple.

Vous savez quoi ? Je n'ai pas envie de me dire "je suis malheureuse parce que ceci et celà" mais je suis heureuse parce qu'hier mon grand-frère a cuisiné un truc super bon, parce que j'ai vu S., parce que j'ai revu les premiers Batmans, ceux de Tim Burton, parce que mon 'tit chat a dormi avec moi, parce que je me suis fait draguer dans le tram, parce que, parce que parce que...

J'ai simplement envie de croire que le bonheur, c'est aussi simple que ce que je vis et ce que je dis.

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