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La vie sentimentale d'un monstre
18 août 2008

Petit mot en passant

Y a-t-il quelque chose au monde de plus fort que la musique ?
Il m'arrive d'en écouter et de sentir une réaction à l'intérieure de moi-même si puissante que ça en devient étouffant, des émotions si étranges, des sentiments si confus que ça m'en couple littéralement le souffle. La musique semble parfois se mélanger à la magie.
Si habituellement je ne peux vivre sans elle, je me souviens que lorsque j'ai vécu mes plus grands chagrins, les fois où je me suis sentie le plus seule, j'étais tout simplement incapable d'écouter quoique ce soit. Parce que sa puissance est telle qu'elle nous transporte dans un autre univers, une autre dimension, qui vous promet milles merveilles et ne vous offre qu'un sentiment final d'impuissance. On ne rejoint jamais l'univers promis... on se retrouve juste un peu plus seul. C'est déprimant.
Je suis persuadée qu'il existe des "moments" pour écouter la musique, des instants où l'on en capte toute la richesse, peu importe ce que l'on écoute, des instants où l'on sent réellement son pouvoir. Et d'autres durant lesquels on se contente d'"entendre".
Lorsque je suis à même de percevoir toutes les subtilités qu'une musique contient (vous l'aurez remarqué, c'est souvent lorsque l'on commence à s'endormir, lorsque notre esprit, en paix, se laisse enfin bercer), j'ai souvent l'envie de disparaître dans cette explosion de sons, ne faire plus qu'un avec la musique, devenir la musique. N'être plus que ces notes qui s'enchaînent de manière si naturelles.
Je raconte des trucs stupides, mais ce que je ressens est bien là.

music_4

Parfois, lorsque je me ballade en ville ou que je sers des gens à mon boulot, j'ai l'impression de voir débarquer ma maman. En général c'est un effet de surprise qui dure moins d'une demie-seconde du genre "ah ! maman" et puis la réalité à nouveau "ah non, maman est plus là". Des personnes qui, dans leur manière d'être, me font penser à ma maman. La quarantaine marquée mais rayonnantes malgré tout, souriantes, agréables, belles. Je crois que la femme qui m'a le plus marquée était cette dame qui était venue au Quick avec ses trois enfants (justement) et qui semblait vraiment beaucoup les aimer. Une femme très gentille. J'ai pensé que cette famille, c'était la mienne il y a quelques années. Nous aussi on faisait des sorties comme ça, au cinéma, aux fast-food, au bowling... Même si parfois j'essaie d'endormir ces souvenirs, ça me manque terriblement. Ma vie d'avant me manque.

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