Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La vie sentimentale d'un monstre
1 novembre 2008

Il était une fois, un euro.

Je suis un peu fatiguée.
Il y a des jours où l'on a envie, et d'autres non.

Je me répète mais j'aime lorsqu'il pleut. Lorsque je suis sortie du boulot, il y avait une fine pluie qui était agréable (et un vent froid qui l'était moins). Parfois j'ai envie de croire que le temps s'accorde à la journée. Comme si le temps s'agitait pour lui aussi fêter les morts.
Je ne suis encore une fois pas allé voir ma maman. Si je veux faire la malhonnête, je vous dirais que c'est parce que je travaillais, que je n'en avais pas le temps. J'avais le temps.
J'aimerais qu'un jour je puisse enfin vivre avec tous ces regrets, toutes ces choses qui me hantent et m'empêchent de me regarder en me disant "tu es une bonne personne".
Cesser de ressasser ses jours d'"avant", cesser de croire que je suis responsable.
Je ne pouvais pas savoir. Ou peut-être que si.
Un jour, j'arriverais à faire en sorte que tout ceci soit derrière moi, et qu'il ne reste plus que le bon souvenir que j'ai pu garder d'elle.
Il me faudra bien plus que trois années, mais j'espère qu'il ne me faudra pas toute une vie.

Je suis dans une humeur un peu tristounette, et je n'aime pas les choses auxquelles je pense dans ces moments-là; mais puisqu'il s'agit d'une réalité de la vie, parfois je pense à ce qui arrivera dans le futur. Il n'y a qu'une "chance" sur trois que je parte avant mes frères, et l'idée même de perdre l'un d'eux m'est insupportable, à tel point que depuis quelques années je me fais beaucoup plus de soucis pour eux. Un soucis inutile, merci Obion. Je n'aime pas penser à la mort, surtout pas à celle des autres.

Vous croyez qu'il existe une justice dans ce monde ?
Je suis agnostique, ne crois pas particulièrement aux choses de l'"au-delà", au destin, et à tous ces trucs-là, paranormaux.
Seulement, hier en début de journée, je me suis fait voler un euro par une vendeuse peu scrupuleuse. Une dizaine d'heures plus tard, en fin de soirée, je me tourne et regarde à terre, une chose qui brille. Une pièce de un euro, qui ne semblait attendre que moi. Dans ces instants-là, j'ai envie de remercier un être qui n'existe pas.

C'est stupide, un euro.

Publicité
Commentaires
Publicité